On utilise souvent notre site pour vous communiquer les bonnes nouvelles. Cette fois-ci, les nouvelles seront moins bonnes mais rassurez-vous! On reste optimiste!
Quand on a pris le choix de faire du maraichage bio, on avait totalement conscience de la dépendance de notre activité à la nature. Cette année, les conditions ULTRA sèches nous ont d'abord
diminué d'un tiers (voire plus) notre offre de légumes printaniers par manque d'eau. Ce sont maintenant les plantations des choux qui subissent les aléas du
climat.
Les déséquilibres climatiques de ce printemps et début de cet été ont été de paire avec une pullulation d'un petit insecte nommé Altise qui se nourrit du feuillage des légumes de la famille des
choux (choux multiples et variés mais aussi navets, roquette, cresson, mesclun asiatique, radis et d'autres). Ajoutons à cela des chaleurs excessives et l'absence presque totale de pluie.
Résultat tous les choux, sans exception, ont du mal à démarrer! Certains ne démarreront pas du tout, d'autres, on l'espère, nous donneront une petite récolte.
Loin de moi l'envie de vous attrister par le sort des maraichers, il était important de vous faire part de ce genre de mésaventure non seulement pour contextualiser notre métier mais aussi pour mettre en avant une caractéristique de l'agriculture biologique. Car les maraichers qui utilisent des produits chimiques peuvent éradiquer ce petit insecte en les pulvérisant (cas de l'agriculture conventionnelle, raisonnée et tout ce qui n'est pas bio). Mais comme vous le savez tous, ces produits n'ont pas que des effets sur nos chers petites altises mais aussi sur l'environnement, sur notre santé et sur l'équilibre naturel. Nous restons donc fiers et déterminés quant à la non-utilisation de ces poisons dans nos champs!
Soyons donc avec cette petite coccinelle qui, tant bien que mal, tente de tendre vers un nouvel équilibre, où, certes, l'altise existe mais ne met pas pour autant en péril l'ensemble de la récolte...